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Entrevue avec Magalie Lépine-Blondeau

Crédit photo : Tzara Maud

Entrevue avec l’actrice Magalie Lépine-Blondeau pour la sortie du film Simple comme Sylvain

Née à Québec le 18 août 1982, Magalie Lépine-Blondeau a étudié en théâtre au cégep de Saint-Laurent. Depuis l’obtention de son diplôme de l’École nationale de théâtre du Canada, elle a enchaîné les rôles au théâtre, à la télévision et au cinéma. Elle a également doublé des personnages dans plus d’une centaine de films et de séries. Au fil de sa carrière, elle a remporté deux prix Gémeaux et deux prix Artis pour son travail dans Fan Club, Plan B et District 31.

Le cinéma a-t-il toujours fait partie de ta vie?

Oui. J’écoutais beaucoup de films avec mes parents, qui m’ont exposée très tôt au cinéma français. D’ailleurs, quand j’étais préado, mon film préféré était Cyrano de Bergerac (rire)! Puis, à l’adolescence, j’allais au club vidéo louer des classiques afin de parfaire mon éducation cinématographique.

As-tu toujours voulu être comédienne?

Oui, mais je ne sais pas réellement d’où ce désir provient. En fait, je rêvais même de faire de la scène plutôt que du cinéma et de la télévision. Les caméras ne m’attiraient pas. Je voulais faire du théâtre (rire).

Comment est arrivé le doublage?

En toute franchise, on n’a parfois pas le choix d’accepter différents boulots. C’est une question de survie. On a besoin d’exercer notre métier, même si c’est sous une autre forme. Par contre, j’aime bien ça. Ça me permet d’ajouter d’autres cordes. Et on y fait de belles rencontres, comme celle de mon ami Xavier Dolan!

« J’ai le même âge que le personnage [Sophia dans Simple comme Sylvain] et je partage plusieurs de ses réflexions. C’était vraiment un bon rôle à jouer. »

Que peux-tu nous dire de tes expériences de tournage avec Xavier Dolan?

Xavier est un artiste complet qui maîtrise tout. Sur ses productions, aucun département n’est laissé au hasard. Il dirige beaucoup les comédiens avec une grande précision. Il utilise la musique sur le plateau afin de créer des ambiances et de nous permettre, à nous, les comédiens, de bien comprendre ce qu’il recherche. C’est un génie (rire)!

As-tu apprécié partager la tête d’affiche du film Merci pour tout?

Au-delà de l’importance de mon rôle, ce film a permis cette belle rencontre avec Julie Perreault. Nous avons développé une belle complicité et tellement ri ensemble. Elle est une grande rassembleuse. Et tourner sur la route, dans le froid, ce n’était pas toujours évident, mais la réalisatrice Louise Archambault a fait un travail incroyable.

Comment se passe un tournage avec ta bonne amie Monia Chokri?

La crainte est que le travail prenne le dessus sur l’amitié. Moi, je n’avais pas de doutes. Et, au contraire, l’expérience a été tout l’inverse. Notre amitié approfondissait la portion création. La communication était facilitée. On s’échangeait un seul regard et on savait à quoi s’attendre de l’autre. Aussi, la relation sur le plateau diffère. On se connaît, donc je n’ai pas à chercher à plaire. Comme actrice, ça me permet d’aller plus loin.

Tu as eu la chance de participer à son premier court métrage, comment as-tu vu évoluer Monia?

Ce projet remonte à une dizaine d’années et dès la lecture du scénario, j’ai vu la naissance d’une grande scénariste qui écrivait des dialogues bien à elle. Sur le plateau, elle affichait déjà une belle assurance, de l’aplomb et de l’audace. Aujourd’hui, elle est devenue une cinéaste encore plus mature. Je pense que toutes ses expériences depuis lui ont permis d’écrire son scénario le plus abouti avec Simple comme Sylvain.

Que peux-tu nous dire de ton personnage dans Simple comme Sylvain?

J’incarne Sophia, une femme de lettres qui est dans un couple joyeux et sain depuis longtemps. Mais sa conception de l’amour va être bouleversée lorsqu’elle fait la rencontre d’un autre homme d’un milieu complètement différent du sien.

Qu’est-ce qui t’a attirée dans ce personnage et dans le scénario?

Tout m’attirait (rire)! Tout d’abord, c’était bien écrit. Ensuite, le regard féminin que portait Monia sur l’approche de la sexualité. J’ai le même âge que le personnage et je partage plusieurs de ses réflexions. C’était vraiment un bon rôle à jouer.

En terminant, y a-t-il un genre de rôle que tu n’as pas encore eu la chance de jouer et que tu aimerais explorer?

Oh oui! Il y en a plein! Mais, c’est toujours compliqué pour moi de répondre à ce genre de question. J’évolue en tant qu’actrice et je n’ai pas de plan précis. Je n’ai pas de rôle de rêve que je pourchasse. Tout ce que je veux, c’est continuer de pratiquer mon métier (rire)! |

Le film Simple comme Sylvain prendra l’affiche en septembre.