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Par

SĂ©bastien Diaz

CrĂ©dit photo : Jocelyn Michel

NĂ© Ă  MontrĂ©al, en 1981, SĂ©bastien Diaz possĂšde un diplĂŽme d’études collĂ©giales en cinĂ©ma du CĂ©gep de Saint-Laurent et un baccalaurĂ©at en production cinĂ©matographique de l’UniversitĂ© Concordia. Il a Ă©tĂ© reporter et critique pour les Ă©missions Star systĂšme et SucrĂ© salĂ©. Il a animĂ© plusieurs Ă©missions, entres autres Voir, Formule Diaz et Format familial pour lesquelles il a remportĂ© divers prix GĂ©meaux. Depuis 2019, il est Ă  la barre de l’émission On va se le dire Ă  la tĂ©lĂ© de Radio-Canada.

Premier souvenir lié au cinéma

Je dirais que c’est le film Les Goonies, mais un an aprĂšs sa sortie, donc en 1986. J’avais cinq ans et c’est mon grand-pĂšre qui m’avait amenĂ© Ă  une projection en plein air, en Ă©tĂ©, au ThĂ©Ăątre de Verdure au parc La Fontaine. Un beau souvenir!

Film le plus marquant

Je sais que ce n’est pas trop Ă  la mode de dire son nom ces temps-ci, mais Sleeper, de Woody Allen, a changĂ© ma vie et m’a donnĂ© le goĂ»t de faire du cinĂ©ma. J’étais en troisiĂšme secondaire et mon pĂšre venait de s’abonner Ă  une chaĂźne de films anglophones et je suis tombĂ© sur ce film par hasard. Au dĂ©but, je pensais mĂȘme que c’était John Lennon Ă  l’écran (rire)! C’est la premiĂšre fois que je prenais conscience du film d’auteur. J’étais captivĂ© par le fait qu’une seule personne puisse tout faire ou presque dans un film. En tout cas, au moins l’écrire, jouer et le rĂ©aliser (rire)! En plus, Allen choisit Ă©galement la musique, souvent du jazz, un genre que j’adore. Le lendemain, je pense, j’ai vu Manhattan dans ce mĂȘme marathon. Ces films m’ont donnĂ© le goĂ»t d’en apprendre plus sur le cinĂ©ma et je me suis mis Ă  Ă©couter des Bergman, Fellini et autres grands cinĂ©astes.

Comédie qui te fait le plus rire

The Party de Blake Edwards avec Peter Sellers. J’adore Sellers, mais dans ce film-ci, il excelle avec ses mimiques et son jeu non verbal (rire). J’aime beaucoup les malaises que l’on retrouve dans l’humour britannique. Je ne me tanne jamais de le revoir.

« J’aimerais bien interviewer Quentin Tarantino, mais seulement s’il est dans un bon jour (rire)! »

Film qui te fait pleurer

Il y en a beaucoup (rire), mais je vais y aller avec un classique : Voyage tous risques de John Hughes (rire). Je trouve que c’est un film avec un punch incroyable. J’adore le duo de Steve Martin et John Candy. Je le rĂ©Ă©coute chaque annĂ©e aux FĂȘtes et, chaque fois, je verse quelques larmes (rire). Et, plus on le revoit, plus c’est touchant! MĂȘme enfant, John Candy me faisait pleurer (rire)!

Film plaisir coupable

J’aime bien encore les films d’acteurs Ă  gros bras des annĂ©es 1980 (rire)! Pour moi, c’est rĂ©confortant d’écouter ça, c’est comme prendre un doudou (rire)! Donc, les Commando, Rambo, Delta Force, Bloodsport et compagnie, j’adore vraiment!

Cinéaste fétiche

Je suis un fan fini de John Cassavetes! Je l’ai dĂ©couvert Ă  l’adolescence et, au-delĂ  de ses films, qui sont des Ɠuvres puissantes, j’aime aussi l’histoire derriĂšre ses productions. Il finançait tout, acceptant des rĂŽles plus payants dans des films de studios hollywoodiens pour ensuite rĂ©investir son argent dans ses projets personnels. J’admire cette libertĂ© qu’il possĂ©dait et, en plus, il tournait souvent avec les membres de sa famille.

Film québécois préféré

C’est difficile de choisir (rire)! Je dirais La BĂȘte lumineuse de Pierre Perrault. Ce documentaire, qui suit quelques citadins Ă  la chasse Ă  l’orignal, est une Ɠuvre qui illustre bien le QuĂ©bec de ma jeunesse. Je reconnais un peu mes « mononcs » dans ces personnages-lĂ  (rire)! Il y a aussi Un 32 aoĂ»t sur Terre de Denis Villeneuve. J’étais au cĂ©gep en Ă©tudes cinĂ©matographiques et ce film me montrait qu’on pouvait faire des Ɠuvres diffĂ©rentes au QuĂ©bec.

Tu as eu la chance d’interviewer plusieurs personnalitĂ©s du cinĂ©ma, avec qui aimerais-tu passer un moment?

Il y a Martin Scorsese avec qui se serait passionnant de jaser cinĂ©ma vu sa grande culture cinĂ©matographique. Il y a aussi Quentin Tarantino, mais seulement s’il est dans un bon jour (rire). Son univers est celui qui me rejoint le plus. Et, comme lui, j’ai dĂ©jĂ  travaillĂ© dans un club vidĂ©o (rire).

En plus d’animer l’émission On va se le dire, SĂ©bastien Diaz vient de publier un premier roman, Ils finiront bien par t’avoir, aux Ă©ditions QuĂ©bec AmĂ©rique. |